Aung San Suu Kyi fait l'éloge du soft power de la BBC
Aung San Suu Kyi a l'habitude de dire que deux choses lui ont permis d'endurer les vingt années qu'a duré son placement en résidence surveillée : le piano et la BBC. De 1990 à 2010, la militante de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) s'est informée en écoutant les programmes en langue birmane émis par le BBC World Service : "quels que soient les endroits où je me suis trouvée, la BBC était à mes côtés" a-t-elle souligné à l'occasion d'une visite des studios de la BBC à Londres.
Pour Aung San Suu Kyi, l'information délivrée par le service international de la radio britannique a représenté un lien irremplaçable avec l'étranger : "cela m'a permis de maintenir des liens avec le monde extérieur même si, de mon côté, je ne pouvais entrer en contact avec qui que ce soit".
Son éloge du soft power de la BBC ne se limite pas à ses bulletins d'information. Aung San Suu Kyi loue également les qualités des programmes musicaux en particulier l'émission musicale "A Jolly dood show" présenté par l'animateur Dave Lee Travis aujourd'hui âgé de 67 ans.
Si l'infomation et le divertissement made in Britain ont eu cette influence sur elle, c'est que Aung San Suu Kyi évoluait depuis sa jeunesse dans un écosystème culturel lui aussi made in Britain. Dans les années 60, elle fréquenta en effet les amphithéâtres de la prestigieuse université d'Oxford puis épousa l'universitaire spécialiste de l'Asie Michael Vaillancourt Aris.
La France pourra se consoler en écoutant Aung San Suu Kyi prononcer quelques mots en français à l'occasion de sa viste à l'Hôtel de ville de Paris. Outre le piano et la BBC, elle profita de ses vingt années de résidence surveillée pour apprendre quelques rudiments de langue française...
Source :
- Aung San Suu Kyi praises BBC World Service (The Guardian)
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