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Casus Belli
1 décembre 2009

Communication militaire et médias civils

guerre_AfghanistanA l'heure où Barack Obama prononce son discours sur l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, on lira avec intérêt la livraison du mois de juillet 2009 de la revue Doctrine publiée par le ministère de la Défense. Ce numéro, consacré à l'emploi des forces terrestres en Afghanistan, propose un article du Lieutenant-Colonel Jérôme Sallé, adjoint communication et  porte-parole des troupes françaises de décembre 2008 à avril 2009. Ce retour d'expérience porte sur les multiples difficultés de communication auxquels sont confrontées les armées contemporaines, en particulier celles qui ont des "comptes à rendre" dans une société démocratique.
Après l'embuscade d'Uzbin qui avait coûté la vie à dix soldats français le 18 août 2008, "la polémique médiatique a pris le dessus. La presse a publié 2 000 articles et plus de 120 journalistes sont venus sur le théâtre en moins de deux mois (...) Les médias ont accordé logiquement une légitimité supérieure aux impressions des rescapés ou des proches des soldats tués qu'à la communication officielle, voire même ont tenté de les opposer. Cela (...) a produit une image brouillée et globalement négative".   
Face à cet environnement médiatique à priori défavorable, le Lieutenant-Colonel Sallé dresse un panorama des actions lancées par la cellule communication de l'armée française déployée en Afghanistan : accompagnement de journalistes sur le terrain, analyse média, communication interne, passage de 5 à 8 officiers au sein du dispositif communication... Le renforcement de la fonction média passe également par la préparation des soldats au contact avec les journalistes : "la communication est au programme de la séance d'information faite à tout nouvel arrivant. Elle vise à lui faire comprendre qu'il est un "communicant en puissance" et à lui expliquer quel comportement adopter face à un journaliste. Ce dernier n'est ni son ennemi, ni son porte-parole."
Constat en forme de vademecum du Lieutenant-Colonel Sallé : "informer au plus tôt par la voix officielle, permet de donner le ton à la communication, évite la propagation de rumeurs ou les interprétations erronées, voire les tentatives de déstabilisation".

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