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Casus Belli
22 novembre 2012

La communication d'influence militaire, un marché à 100 millions de dollars pour le Rendon Group

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100 millions de dollars (environ 77 millions d'euros) : c'est le prix payé par le Pentagone au Rendon Group pour mener des actions de propagande sur différents théâtres d'opération dans le monde (Afghanistan, Irak...). Depuis 2000, la célèbre  agence de relations publiques Rendon Group  a mené de multiples opérations d'infoguerre au profit du Département of Defense (DoD) : lutte contre la propagande taliban, opérations psychologiques en Irak, actions d'influence visant les journalistes, programmes anti-drogue, analyse média...

Selon le quotidien USA Today qui cite des sources et des documents internes du Pentagone, "l'objectif de ces missions est de modifier l'attitude des adversaires des Etats-Unis grâce à la diffusion de messages et de publicités". Pour le fondateur de l'agence, John Rendon, son travail consistait simplement à aider l'armée à faire passer ses messages en direction des opinions publiques étrangères. John Rendon déclare aider "les personnes qui font face à des défis difficiles dans un environnement informationnel complexe".

Le 12 octobre dernier, John Rendon a d'ailleurs participé à une journée d'étude organisée par le Pentagone. Objectif du remue-méninges : "synchroniser les récits stratégiques et contrarier la communication des talibans". Cette réunion, qui se déroulait au siège du DoD à Washington, était également retransmis à Kaboul, au Pakistan et à Tampa (Floride). Mais elle n'a fait l'objet d'aucun enregistrement.

USA Today rappelle que la réputation du Rendon Group a été quelque peu écornée ces dernières années à cause de sa propension à influencer la presse. En 2009, le contrat qui liait l'agence à l'armée états-unienne pour une campagne d'information en Afghanistan avait été rompu à la suite des révélations sur les mesures actives prises par l'agence à l'encontre des journalistes coupables de récits négatifs. En 2003, le Rendon Group avait également joué un rôle important dans la "vente" de l'invasion de l'Irak à une opinion publique dubitative.

 

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