Comment le Canada soigne les troubles mentaux post-conflit
En 2007, une étude publiée dans les Archives of internal Medecine rapportait l'étendue des troubles mentaux ressentis par les soldats états-uniens au retour d'Irak et d'Afghanistan : 25 % d'entre eux présentaient des symptômes préoccupants. Un taux élevé en comparaison de ceux enregistrés par l'armée canadienne qui estime que "la grande majorité des militaires des Forces canadiennes (FC), environ 87 pour cent, n’ont pas de problème de santé mentale lorsqu’ils reviennent d’une mission". Explication donnée par le commandement canadien, "un système de santé mental beaucoup plus vigoureux [et] des soins
de qualité supérieure lorsqu’ils sont prêts"
Les Forces canadiennes distingue les SSPT (syndromes de stress post-traumatiques) des TSO (traumatismes liés au stress opérationnel). Les SSPT n'atteignent pas uniquement les militaires et présentent "un large éventail de symptômes" : panique ou anxiété, irritabilité, repli sur soi, sommeil perturbé, comportement excentrique... Les TSO, quant à eux, concernent directement les soldats et se manifestent par un "trouble psychologique persistant découlant des tâches opérationnelles accomplies au cours du service militaire". Pour prévenir les SSPT et les TSO, l'armée canadienne a mis en place un dispositif particulier à destination de ses soldats : compétences d'auto-assistance psychologiques, dépistage de troubles mentaux, périodes de décompression, programmes d'hygiène mentale dispensés dans six cliniques des Forces canadiennes.
Source :
- Stress opérationnel (Forces canadiennes)
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