3,3 milliards de résidents urbains

La population mondiale poursuit son exode rural. Selon une étude  rendue publique par  l'Institut national d'études démographiques (INED), plus d'un homme sur deux vit désormais en ville, soit 3,3 milliards de personnes, alors que cette proportion était d'un sur dix en 1900. Le taux de résidents urbains est très contrasté selon les continents : en Amérique du Nord, la proportion de population urbaine s'élève à 81 % contre 41 % en Afrique et en Asie ; l'Europe, quant à elle, affiche un taux de 74 %.
Les très grandes villes sont toujours plus nombreuses et peuplées : en 1975, trois villes comptaient plus de 10 millions d'habitants (Tokyo, New York et Mexico) ; en 2005, on en comptait vingt (le même trio de tête qu'en 1975, Sao Paulo, Bombay, New Delhi, Buenos Aires, Los Angeles, Rio de Janeiro, Moscou...). A l'horizon 2015, ce sont près de 22 villes qui devraient atteindre les 10 millions d'habitants.
Une analyse détaillée des données démographiques fait apparaître que "la population des villes s'accroît bien plus vite dans les pays pauvres que dans les pays riches (...) Alors que l'urbanisation est historiquement un des moteurs du progrès économique et social, la forte croissance urbaine actuelle dans les pays du Sud, avec les difficultés de logement, d'emploi ou de transport qu'elle engendre, semble au contraire ralentir leur développement."


A lire :

• La moitié de la population mondiale vit en ville (PDF - 300 Ko)
  

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Comments

[Graeme]

Oui, c'est une tendance observée déjà dans les grandes métropoles les plus avancées en terme d'urbanisation. Londres par exemple est un excellent exemple (et le Royaume-Uni est l'un des pays les plus avancés dans ce domaine : première révolution industrielle puis urbaine, rurbaine etc...). La population fuit la ville centre, pourtant très étendue (contrairement à Paris où la majorité des gens habitent en banlieue) pour aller dans les campagnes environnantes, mais parfois très très loin. Ainsi, tout le sud-est de l'Angleterre devient une sorte de super aire urbaine très étendue, mêlant activités urbaines et rurales.
Toutes les grandes villes anglaises subissent cela. Et les autres pays connaitront aussi ce phénomène petit à petit, notamment ceux les plus avancés. Cela prendra du temps encore, au moins 50 voire 100 ans pour le reste de la planète.
Enfin, il ne restera que pratiquement des aires urbaines quadrillant toute la terre ferme, à l'exception de zones sauvages extrèmes (et protégées ?).

[Francis]

Longtemps ville d'immigration, São Paulo est devenue récemment une ville d'émigration vers d'autres États du Brésil. Cet inversement de tendance me laisse penser que si les inconvénients subis par les migrants dépassent les bénéfices attendus, une nouvelle dynamique en faveur d'un "retour", non dans les zones rurales, mais dans de plus petites villes, est possible.