Comment la diplomatie publique américaine s'est heurtée au mur cubain

Depuis la révolution castriste de 1959, Cuba a vu passer une flopée de présidents états-uniens qui, à des degrés divers, ont essayé de renverser le régime communiste. En vain.
Le plus étonnant est que Washington a peu utilisé les ressorts de sa diplomatie publique pour déstabiliser Fidel Castro. Selon une note publiée par la Brookings Institution : "le régime de Castro a soigneusement désigné les Etats-Unis comme l'ennemi juré du peuple cubain. Résultat : les administrations successives états-uniennes ont fait peu d'effort pour démentir cette impression et les efforts de la diplomatie publique de Washington a porté principalement sur la communauté cubaine en exil".
L'auteur de cette note, Paul Hare, ancien ambassadeur du Royaume-Uni à La Havane, expose les difficultés qui attendent Washington dans sa diplomatie publique en direction de Cuba : "il s'agit d'un défi exaltant mais redoutable. Le gouvernement cubain a eu le temps nécessaire pour contrôler l'accès à l'information et entraver la liberté d'expression. Les messages que les Etats-Unis enverront seront bloqués". Pour autant, Paul Hare estime que le développement des technologies  de l'information pourrait changer la donne. Surtout, il avance un argument original : alors que les citoyens états-uniens sont interdits de voyager à Cuba, la levée de cette interdiction pourrait contribuer aux opérations de diplomatie publiques lancées par Washington.

Source :

• U.S. public diplomacy for Cuba : why it's needed and how to do it (Brookings Institution)

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