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Casus Belli
16 septembre 2005

Guerre d'influence entre Washington et Caracas

abrazo_nLe président vénézuélien Hugo Chavez possède au moins une qualité : celle de tirer profit de la hausse du prix du pétrole. A la tête du septième pays producteur, Hugo Chavez dispose désormais de ressources considérables pour financer son programme social et peut se permettre de narguer le président G.W. Bush (un cowboy en vacances...) en proposant de subvenir aux besoins énergétiques de la Nouvelle-Orléans... Il suffit de voir sa mine réjouie et l'assurance de ses déclarations pour constater qu'il tient décidément tête aux Etats-Unis et qu'il est déterminé à mener une bataille d'homme à homme avec le locataire de la Maison Blanche. L'on sait que les relations entre les Etats-Unis et le Vénézuela sont particulièrement tendues et que Washington a entrepris depuis plusieurs mois de destabiliser le régime bolivarien du président Chavez. Cela va du soutien au coup d'Etat qui a écarté Hugo Chavez du pouvoir pendant deux jours (avril 2002) à l'aide financière apportée à l'opposition vénézuelienne.
Le quotidien Miami Herald, très lu par la population hispanique de Floride, rapporte que le National Endowment for Democracy, une organisation proche du Département d'Etat fondée en 1983 qui vise à "renforcer les institutions démocratiques dans le monde", vient d'approuver une subvention de 107 200 $ au groupe d'opposition Sumate. En réalité, il ne s'agit pas là du premier versement apporté par le NED à l'opposition. Selon la journaliste Eva Golinger, l'aide totale apportée par diverses agences nord-amércaines (NED, USAID) s'élève à environ à 6 millions $ pour l'année en cours. Il convient de considérer avec circonspection ces chiffres car l'un comme l'autre camps sont des adeptes de la guerre de l'information.
Il n'en reste pas moins que le Vénézuela constitue un laboratoire de première importance pour qui s'intéresse aux projets d'influence de la puissance états-unienne sur le reste du monde. Car si le Vénézuela de Hugo Chavez peut ressembler, pour certains, à une exotique république  bananière, l'action du National Endowment for Democracy ne se limite pas au bassin carribéen. Son champ d'action est mondial. En France, l'organisation Reporters sans frontières reçoit également des fonds du NED comme l'a récemment reconnu son président Robert Ménard lors d'un forum de discussion du Nouvel Observateur.

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