Un tueur peut se cacher derrière un transfuge nord-coréen...
Etre un activiste anti-nord coréen n'est pas de tout repos. Park Sang-hak est un citoyen sud-coréen qui mène des opérations de largage de tracts de propagande au-dessus du territoire de la Corée du Nord. Il est surtout un ancien ressortissant nord-coréen qui a fait défection au Sud. A ce titre, il est un renégat que le régime de Kim Jong-il cherche à faire taire par tous les moyens.
La vie de Park Sang-hak a failli s'arrêter brutalement le 3 septembre dernier. Contacté par un certain M. An (un autre dissident nord-coréen...) à rencontrer un visiteur japonais susceptible de l'aider à mener ses campagnes de propagande opérations psychologiques contre la Corée du Nord, Park a été averti par les services de renseignement de Séoul qui lui ont fermement conseillé de ne pas se rendre à ce rendez-vous : "le NIS (National Intelligence Service) m'a informé des risques d'assassinat que je courrai en me présentant à ce rendez-vous".
Le mystérieux M. An était en effet en possession d'une aiguille empoisonnée probablement destinée à éliminer Park Sang-hak. Ancien membre des commandos nord-coréens, M. An était se présentait comme un dissident qui avait fui son pays dans les années 1990 pour gagner le Sud...
Cette tentative d'assassinat de transfuges nord-coréens sur le sol sud-coréen n'est pas la première. En 2010, deux ressortissants nord-coréens, qui s'étaient fait passer pour des réfugiés politiques, avaient tenté de tuer une figure de la dissidence Hwang Jang-yop. Ils ont été condamnés à des peines de prison par la justice sud-coréenne.
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