De l'influence des écrivains-diplomates
On prête à Henry Kissinger ce propos très élogieux sur les diplomates français : "Je n'ai jamais rencontré un fonctionnaire français qui ne soit pas hautement intelligent". De fait, le concours d'entrée au Quai d'Orsay s'adresse plutôt aux forts en thème et aux premiers de la classe. Par tradition, la diplomatie française a également accueilli de nombreux écrivains : Chateaubriand nommé ambassadeur de France à Rome par Bonaparte en 1803, Stendhal nommé Consul à Trieste en 1830 où, de son propre aveu, il "crève d'ennui", Paul Claudel en poste aux Etats-unis, au Danemark, en Chine et au Japon, ainsi que Jean Giraudoux, Saint-John Perse, Roger Peyrefitte, Romain Gary et, très récemment, Jean-Christophe Ruffin.
Le ministère des Affaires étrangères reviendra les 12, 13 et 14 mai prochains sur le rôle de ces écrivains-diplomates à l'occasion d'un colloque intitulé : "Les écrivains-diplomates, pratiques, sociabilités et influences". Une communication portera sur le thème très intéressant et trop méconnu des logiques de nomination au sein de "la Carrière".
Source :
- Les écrivains-diplomates, pratiques, sociabilités et influences (Ministère des Affaires étrangères et européennes)
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