Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Casus Belli
12 octobre 2010

Prix Nobel de la Paix 2010 : "des laquais pires que les yankees"...

nobelComme il fallait s'y attendre, l'attribution du Prix Nobel de la Paix 2010 au dissident chinois Liu Xiaobo a donné lieu à une intense bataille de communication entre le camp occidental et Pékin. En France, le ministère des Affaires étrangères a salué la décision du Comité Nobel qui "incarne la défense des droits de l’homme partout dans le monde". Aux Etats-Unis, Barack Obama a souligné le combat de Liu Xiaobo en qui il voit "un porte-parole éloquent et courageux de valeurs universelles défendues par des moyens pacifiques et non violents, notamment la démocratie, les droits de l'homme et l'État de droit". Quant à l'association National Endowment for Democracy, très liée à la diplomatie états-unienne, elle adresse "ses plus chaleureuses félicitations" à Liu Xiaobo.
De leur côté, les autorités chinoises ont dénoncé "l'obscénité" et le "dévoiement" de la décision du Comité Nobel. A ce jour, on ignore si Liu Xiaobo a été informé de la décision du Comité Nobel. Parmi les rares soutiens internationaux à Pékin, on notera celui du président vénézuélien Hugo Chavez pour qui les membres du Nobel se sont comportés en "laquais" de Washington "pires que les yankees". Alors qu'il a intensifié les relations du Vénézuela avec Pékin, Hugo Chavez a exprimé sa "solidarité avec le gouvernement de la République populaire de Chine".
Autre soutien prévisible de Pékin, Cuba a simultanément critiqué l'attribution du Prix Nobel de la Paix à Liu Xiaobo et celle du Prix Nobel de littérature à Mario Vargas Llosa, féroce critique du régime communiste cubain : "le curriculum vitae de Liu Xiaobo ressemble à s'y méprendre à celui des "dissidents" que les Etats-Unis ont utilisés pendant des décennies".
Quant à Mario Vargas Llosa, la presse officielle cubaine lui reproche "son alignement sur les positions les plus réactionnaires du droit international ainsi que son silence sur la guerre des Etats-Unis en Irak et les tortures infligées dans les camps de concentration de Guantanamo. Il aurait dû recevoir ce Prix il y a longtemps... lorsqu'il était écrivain plutôt que politicien".

Sur le même thème : 


 

Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Derniers commentaires
Publicité