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Casus Belli
6 octobre 2010

L'axe Washington-Londres en opération de propagande avant l'invasion de l'Irak

propagande_irakOn se souvient que l'invasion de l'Irak en 2003 fut précédée d'une redoutable campagne de propagande menée par les Etats-Unis et certains de ses alliés les plus proches parmi lesquels lesquels la Grande-Bretagne. L'un des objectifs assignés à cette guerre de l'information consistait à faire croire aux opinions publiques que le régime de Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive.
Des archives états-unienne et britannique récemment déclassifiées font apparaître que ces actions de propagande étaient étroitement conçues entre les diplomates de Washington et de Londres : "les deux gouvernements ont coordonné de façon régulière leurs estimations, n'hésitant pas à sous-évaluer et même à éliminer d'éventuels points de désaccord sur les informations collectées par leurs services de renseignement respectifs" souligne le National Security Archive qui publie certains des documents déclassifiés.
L'année 2002 fut particulièrement riche en réunions de coordination comme en témoignent les 21 archives mises en ligne par le National Security Archive. Un document britannique daté du 10 septembre 2002 propose un intéressant éclairage sur les éléments de langage qui seront utilisés par les partisans de l'invasion de l'Irak. En effet, outre l'argumentaire développé autour de la possession d'armes de destruction massive par Saddam Hussein, ce mémo fait apparaître dans ses annexes un élément qui sera régulièrement mis en avant par Washington et Londres : les atteintes aux droits de l'homme commises par le régime irakien. Pas moins de 28 cas ont été recensés : exécutions sommaires, torture, meurtres de masse... Autant d'éléments sur lesquels ont parié les spin doctors pour rallier les opinions publiques occidentales au plan d'invasion de l'Irak, au moment où l'argument des armes de destruction massive commençait à faire pschitt... Bien que repris par les médias, y compris en France, ces éléments de langage auront peu d'effet sur la défiance de l'opinion.

D'un point de vue plus caustique, cette campagne de propagande a donné lieu, l'an dernier, à un film désopilant (In the loop) sur l'offensive diplomatique et médiatique de l'axe Washington-Londres. Un film qui permet d'enrichir considérablement son vocabulaire ordurier dans la langue de Shakespeare (son of bitch, fuck, bastards, etc...) et un niveau de vulgarité dont le metteur en scène, Armando Iannucci, affirme qu'il était en dessous de la réalité...

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