Présence et avenir du terrorisme

Alors que les pays occidentaux ont réussi à prévenir les risques terroristes sur leur territoire, la question de la violence politique continue de susciter la curiosité des chercheurs. Dernier ouvrage en date, Terrorism, How to respond du professeur Richard English (Queen's University, Belfast) qui s'interroge sur l'efficacité du terrorisme. Dans un compte-rendu publié le mois dernier, la revue Prospect rappelle que "depuis des années, les universitaires et les experts militaires débattent sans fin sur une question : le terrorisme marche-t-il ? La réponse est à la fois complexe et ambigüe"...
Au bénéfice des terroristes, certains actes violents ont rempli leur objectif : l'attentat suicide, en octobre 1983, contre les forces états-uniennes stationnées à Beyrouth a coûté la vie à 241 personnes ; le Hezbollah est ainsi parvenu à provoquer le retrait des Etats-Unis du Liban.
Autre victoire des terroristes, selon Richard English, l'attentat islamiste perpétré à Madrid en 2004 "peut être considéré comme efficace dans la mesure où il a fait basculer le résultat électoral et provoqué le retrait des troupes espagnoles d'Irak". S'inspirant du conflit nord-irlandais et de la répression du mouvement catholique par le gouvernement de Londres, le chercheur estime que "si les autorités politiques sur-réagissent, les terroristes gagnent".
Porspect rend compte de la conclusion de l'ouvrage de Richard English : "nous devons apprendre à vivre avec le terrorisme et à en traiter les racines qui lui donnent vie. Malheureusement, dans la majorité du monde musulman, c'est l'Etat lui-même qui est au coeur du problème".

Source :

• Does terrorism work ? (Prospect)

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