Amérique latine, parent pauvre du renseignement

En quelques semaines de nombreuses affaires d'espionnage ont défrayé la chronique au Vénézuela, en Colombie, au Pérou, au Mexique, au Chili... Pourtant, l'Amérique latine n'est pas la mieux lotie en matière de renseignement. Aux yeux de Nigel Inkster (International Institute for Strategic Studies), "en règle générale, le niveau des services de renseignement latino-américains n'est pas très élevé." Même constat pour Fernando Velasco (Université du Roi Juan Carlos) qui estime que "les pays de la région n'ont pas développé de méthodes sophistiquées d'espionnage".
Selon la BBC, la faiblesse des capacités de renseignement des pays latino-américains s'explique par leur choix de traiter les menaces internes plutôt que les risques extérieurs. Résultat : à part le Brésil, l'Argentine et peut-être le Mexique, aucun pays latino-américain n'est capable de lancer des opérations d'espionnage en dehors de ses frontières.
La nature ayant horreur du vide, les principales activités de renseignement en Amérique latine sont menées par les Etats-Unis. Mais d'autres acteurs semblent étoffer leurs dispositifs : la Chine, la Russie et... Cuba: "La Havane envoie actuellement de très nombreux espions au profit du Vénézuela, son proche allié" selon Robert Munks, responsable de l'édition Amérique du Jane's Intelligence Weekly.

Source :

• The role of spies in Latin America (BBC)

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