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Casus Belli
19 juillet 2009

La "guerre du football" ou la poursuite de la politique par d'autres moyens

salvador_hondurasEn 1969, le Honduras et le Salvador s'affrontèrent en matches éliminatoires pour la phase finale de Coupe du monde prévue au Mexique en 1970. Résultat : 5 000 morts. Sur fond de grèves, de tensions politiques et de rivalités entre ces deux petites nations d'Amérique centrale, les violences dégénérèrent en "guerre du football" qui, aujourd'hui encore, apparaît comme l'évènement sportif le plus meurtrier de l'histoire.
A l'occasion du quarantième anniversaire de ces émeutes, le service espagnol de la BBC revient sur cet évènement sanglant : "ces matches étaient devenus des affaires d'Etat (...) Un colonel à la retraite de l'armée hondurienne affirme dans un livre intitulé "La grande conspiration salvadorienne" que le caractère de ces incidents montre qu'ils furent organisés comme un acte d'hostilité envers le Honduras".
Les actes de violence entre les deux pays frontaliers prirent une tournure militaire lorsque "le 14 juillet 1969, l'armée de l'air salvadorienne attaqua par surprise l'aéroport de Toncontin, à Tegucigalpa, ainsi que des localités situées à la frontière (...) Le lendemain, le Honduras contre-attaqua en bombardant l'aéroport de Ilopango à San Salvador, ainsi qu'une raffinerie de pétrole et des réservoirs".
Cette "guerre du football" dura 100 heures et ne trouva son dénouement qu'avec l'intervention de l'Organisation des Etats américains (OEA), sous influence états-unienne, qui imposa un cessez-le-feu.  Quarante ans plus tard, Mauricio Pipo Rodriguez, ancien joueur de la sélection salvadorienne, résume la situation : "nos adversaires honduriens étaient de bons footballeurs et il n'y avait pas de problèmes entre eux et nous. C'était une affaire entre nos gouvernements".

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