Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Casus Belli
5 octobre 2008

Le Sénat se penche sur la diplomatie culturelle de la France

reseau_culturel_francaisPrès d'un an après la controverse sur la mort de la culture française, le Sénat vient de publier un rapport d'information destiné à évaluer les atouts et faiblesses de la diplomatie culturelle de la France. Rédigé sous l'autorité de M. Adrien Gouteyron, ce rapport pose un constat : "Peu d'agents du réseau français à l'étranger nient que la diplomatie culturelle soit en crise". Ce diagnostic n'est pas récent et il ne doit rien, selon les auteurs, à l'insuffisance des budgets alloués : "La France n'a pas à rougir des efforts budgétaires consacrés à la promotion de la culture française à l'étranger, plus d'un milliard d'euros en 2007, qui viennent s'ajouter au soutien public à la création du budget du ministère de la culture." La France possède en effet le plus vaste réseau culturel du monde : 144 centres ou instituts culturels, plus d'un millier d'Alliances françaises dans 135 pays, un réseau unique d'établissements scolaires présents sur les cinq continents, etc...
Si l'argent ne manque pas, la conception de la diplomatie culturelle française est en revanche pointée du doigt, en particulier la répartition du fardeau entre ministère des Affaires étrangères et ministère de la Culture. Le rapport préconise d'en "finir avec le Yalta : au ministère de la Culture, la culture en France, au ministère des Affaires étrangères, la culture à l'étranger". Autre piste privilégiée, celle des fondations privées dans le cofinancement de certaines initiatives. De telles actions ont déjà vu le jour aux Etats-Unis à l'occasion de partenariats signés entre la France et les universités de Stanford et Berkeley (Californie).
Convaincus de l'utilité d'une diplomatie articulée, entre autres, sur une stratégie d'influence, les auteurs avancent un point important : "C'est bien la logique du « soft power », de la « diplomatie d'influence », que de signifier l'influence de la France derrière la vitalité culturelle, plutôt que de mettre en avant nos administrations et instituts. Le prêt de la Joconde aux Etats-Unis en 1963 décidé par le ministère de la culture et qui fait a l'objet d'un extraordinaire retentissement, la campagne pour sauver les temples de Nubie également menée par André Malraux, le projet du Louvre à Abu Dabhi constituent autant d'opérations de rayonnement culturel dont la France a su ensuite tirer un parti diplomatique.
"
En complément de ce rapport, on se divertira en regardant le premier spot (sic) publicitaire lancé par l'Alliance française...

A lire :


Sur le même thème :

Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Derniers commentaires
Publicité