Communiquer mieux pour gouverner plus

"Peut-on bien réformer si on communique mal ?" C'est à cette question que l'Institut Montaigne a consacré sa réunion mensuelle avec comme invités Stéphane Rozès (institut CSA), Natalie Rastoin (Olgivy France), Jean-Claude Boulet (Harrison & Wolf), et le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi Laurent Wauquiez. Ce n'est pas un hasard si Laurent Wauquiez a été invité à plancher sur le thème de la communication politique car, avant son poste à Bercy, il fut le porte-parole du gouvernement jusqu'au mois de mars dernier. Un bon poste d'observation pour livrer un premier retour d'expérience...
Est-ce par réaction à son brillant cursus universitaire (Normale Sup, agrégation d'histoire, Sciences Po, ENA) Laurent Wauquiez ne jure aujourd'hui que par la simplicité : "Il faut être concret lorsqu'on explique le projet de fusion ANPE/ASSEDIC. C'est ce que nous avons fait et réussi avec la réforme sur les régimes spéciaux... En revanche, c'est ce qu'on a raté avec la loi TEPA dont l'opinion publique a seulement retenu que c'était un bouclier fiscal de 15 milliards d'euros, donc un cadeau aux riches !"
Relativement optimiste sur la marge de manoeuvre du gouvernement, Laurent Wauquiez estime qu'il existe aujourd'hui "une fenêtre de tir historique : l'opinion est mature pour la réforme grâce au travail de préparation de l'opinion publique".
De son côté, l'Institut Montaigne, très en pointe sur le thème des réformes à mener en France, propose un rapport consacré à la communication gouvernementale. Cinq recommandations émergent de ce bréviaire : préparer l'opinion publique, identifier un leader porteur de la réforme, déployer la dimension communication très en amont, dialoguer, communiquer.

A lire :

• Comment communiquer la réforme (PDF - 1,16 Mo)