Le nouveau visage de l'espionnage aux Etats-Unis

Selon une étude réalisée par le Département de la Défense à Washington (U.S. Department of Defense), l'espionnage mené aux Etats-Unis par des citoyens états-uniens change de nature. L'appât du gain ne serait plus une motivation majeure : "depuis 1990, deux tiers des Américains qui ont espionné leur propre pays l'ont fait à titre bénévole". L'étude, confiée au Defense Personnel Security Research Center (PERSEREC), souligne que "les récents cas d'espionnage impliquent des groupes transnationaux non liés à un Etat et illustrent la difficulté à les traiter".
Depuis 1987, le PERSEC dispose d'une base de données contenant 173 fichiers consacrés à ces espions américains : patronyme, nom de code, activité, date d'arrestation, statut (volontaire ou recruté), groupe ou pays impliqué... L'ex Union soviétique y est sur-représentée ainsi que les anciens pays du bloc communiste ; Cuba, la Chine ainsi que Al Quaïda y figurent également ainsi que... la France avec un certain John Douglas opérant sous le nom de "Charlton" qui, sur la base du volontariat et du bénévolat ("volunteer"), espionna de 1993 à 1995 au profit de la France.

A lire :

• Changes in Espionage by Americans : 1947-2007 (PDF - 664 Ko)