Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Casus Belli
21 mars 2008

Comment Emmanuelle Mignon bâtit le corpus idéologique de Nicolas Sarkozy

emmanuelle_mignonSes déclarations à la presse sont rares mais elles font parler. Lorsqu'au mois de février dernier, Emmanuelle Mignon déclara à VSD que "en France, les sectes sont un non problème", la directeur de cabinet du président de la République accéda à une notoriété soudaine. Apparemment, contre son gré. Avant cette sortie médiatique non contrôlée, Emmanuelle Mignon avait accordé un intéressant entretien au site NonFiction.fr portant sur la production du corpus idéologique de Nicolas Sarkozy en vue des élections présidentielles de 2007.
A contre-courant de ce que l'on pourrait penser, Emmanuelle Mignon estime que "dans les partis politiques, en France, on n’a jamais accordé beaucoup d’importance aux idées" et précise que le montage du réseau des experts et des intellectuels chargés d'inspirer le futur candidat Sarkozy a été mis en place dès 2004. Celui qui était à l'époque ministre de l'Economie ajouta : "aucun sujet n’est tabou, aucune proposition n’est taboue, vous m’apportez tout, et après, le tri, je le ferai."
Emmanuelle Mignon évoque également la présence du cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group qui "a eu un rôle très clair d'ordre méthodologique" mais relativise son influence: "Le Boston Consulting Group n'a produit aucune idée". Pour alimenter les débats, elle estime avoir rencontré près de 250 experts : "Je me suis fait l’obligation de voir tous les intellos, tous les experts (...)".
Enarque (major de sa promotion), la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy tient à préciser que le Président n'est pas sous influence  : "Ce n’est pas une marionnette, et il n’a pas de gourou. En tout cas, moi, je n’ai jamais prétendu être le gourou de Sarko et je ne l’ai jamais été. En revanche, c’est une "éponge", c’est à dire qu’il absorbe ce qu’on lui donne et il fait la synthèse entre différentes positions, qui, d’ailleurs, ne sont pas toujours si éloignées que cela les unes des autres. Mais c’est lui qui fait les arbitrages."

A lire :

Sur le même thème :


Publicité
Commentaires
G
Ben c'est une femme, donc moi je dirais plutôt "directrice de cabinet du président de la République" ;-)<br /> <br /> Ah, ben dans la deuxième partie du texte, elle est effectivement devenue "directrice". Ecoutant les journalistes à la radio, ils m'écorchent souvent les oreilles en parlant des femmes comme étant des "gars". Mais bon, c'est pas le fond du sujet...
Newsletter
Publicité
Derniers commentaires
Publicité