Le retrait de Gaza n'a pas profité à l'image d'Israël

Confronté à une image très dégradée, Israël espérait que son désengagement de Gaza en 2005 contribuerait à améliorer sa réputation dans le monde. Erreur si l'on en croit une étude rendue publique par la Hebrew University of Jerusalem : "L'image d'Israël dans les médias américains et britanniques s'est améliorée au moment du désengagement lui-même ; mais elle s'est immédiatement détériorée après cet évènement pour atteindre un niveau encore plus bas qu'avant le désengagement."
Selon les deux auteurs de l'étude, Tamir Sheaffer et Itai Gabai, l'explication de cet échec médiatique repose sur un ensemble de facteurs dont le principal est qu'"Israël continue d'être perçu dans le monde comme un Etat conquérant". Lors d'une déclaration précédant le désengagement, le Premier ministre de l'époque, Ariel Sharon, estimait pourtant que cette initiative devait "améliorer notre image internationale et promouvoir les chances de paix dans la région."
Israël n'est pas le seul Etat du Moyen-Orient à souffrir d'une image calamiteuse. Les auteurs précisent que "en dépit des efforts de l'Autorité palestinienne à présenter les élections de janvier 2006 comme positives et démocratiques, ces consultations électorales ont été décrites de façon défavorable par les médias internationaux en raison du renforcement du Hamas".
Cette étude prend le contre-pied d'une étude réalisée par le Jaffee Center for Strategic Studies de Tel Aviv en 2005 qui estimait, au contraire, que la gestion médiatique du désengagement de Gaza était un succès pour l'armée israélienne.

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