Le renseignement militaire réfléchit au traitement des données
Héraclès, la lettre d'information de la communauté doctrinale de l'Armée de terre propose, dans sa livraison des mois de mai-juin 2007, une réflexion consacrée au renseignement... "le plus vieux métier du monde". Cet article, signé par le CEERAT (Centre d'enseignement et d'études du renseignement de l'armée de terre), souligne une évidence : "la victoire sourit plus facilement à celui qui agit en connaissance de cause après avoir été suffisamment renseigné et à celui qui a réussi à tromper son adversaire."
Les théoriciens de la guerre et les géopoliticiens (Charles Ardant du Picq, Basil Liddell Hart, Sun Tsu...) ont tous préconisé de viser l'esprit du chef adverse et le moral des troupes. Le CEERAT rappelle que "l'effondrement du front français après la rupture de Sedan en 194O a montré la pertinence de cette idée. Le renseignement est donc un multiplicateur de capacités en terme de liberté d'action, de concentration des efforts et d'économie de moyens." Poursuivant l'analyse, les auteurs prennent en compte les effets induits par la révolution numérique : "étroitement liée à la numérisation de l'espace de bataille (ENB), la capacité de pouvoir traiter de nombreuses informations, de produire et présenter du renseignement, puis de la diffuser de manière optimum requiert des logiciels spécifiques."
L'Armée de terre développe ainsi des "concepts exploratoires" : SORIA (système d'optimisation du renseignement inter-armées), BOA (bulle opérationnelle aéroterrestre), nouveaux systèmes de gestion de bases de données...
A lire :
- Le plus vieux métier du monde ne doit pas être archaïque (PDF - 163 Ko)
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