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Casus Belli
3 novembre 2006

L'échec d'Israël au Liban vu par les militaires

israel_libanLe Centre Interdisciplinaire de Recherches sur la Paix et d'Etudes Stratégiques (CIRPES) propose une analyse critique de l'opération israélienne au Liban du mois de juillet 2006. Sur la base de déclarations des militaires israéliens, de nombreuses défaillances expliquent l'échec de l'armée de l'état hébreu : inexpérience de la troïka gouvernementale (Premier ministre, défense, affaires étrangères), faiblesse de l'Etat-Major, nomination par Ariel Sharon d'officiers généraux dévoués à ses projets, dévoiement des forces terrestres dans des tâches de maintien de l'ordre dans les territoire palestiniens, surestimation de l'efficacité des armes sophistiquées aériennes (à l'instar des Etats-Unis en Irak), création par le Hezbollah d'une réelle doctrine militaire fondée sur la théorisation des évènements de Jenin en 2002...

Ces défaillances ont produit "des pertes importantes et des actions non cohérentes" sur le terrain :

  • Le commandement "arrière" ignorait ce qui se passait à l'avant
  • Certains des ordres étaient "suicidaires" et n'ont parfois pas été exécutés par la troupe et l'encadrement
  • Les blindages techniques des forces blindées étaient insuffisants
  • La doctrine d'emploi des forces terrestres était inadaptée
  • La méconnaissance des systèmes de combat et de l'organisation de l'adversaire a prévalu lors de l'entrée sur le territoire libanais
  • Les militaires israéliens méprisaient les combattants adverses alors que ceux-ci se sont révélé être de véritables soldats, entraînés et combatifs
  • Les lacunes de la logistique ont entraîné des retards dans l'acheminement de l'eau et de l'alimentation

Selon l'analyse du CIRPES, l'inefficacité des bombardements israéliens sur le Liban met également en lumière les impasses de la technologisation de l'armée israélienne dans laquelle "cohabitent aujourd'hui, en résumé, des technologues et des religieux."
Au-delà de cette dimension strictement militaire, l'échec de cette opération ébranle également la cohésion sociale du pays. Selon un sondage récent, 51 % des personnes interrogées n'ont plus ou peu confiance dans leurs institutions et 41 % éprouvent la même défiance envers l'armée.


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