Des cellules islamistes en Amérique latine ?
Le 28 octobre 2005, un billet évoquait une triple frontière sous surveillance à savoir celle qui sépare le Brésil, le Paraguay et l'Argentine. Depuis plusieurs années, les Etats-Unis dénoncent les activités commerciales illégales qui s'y développent (blanchiment d'argent, fraude aux documents, contrefaçon, trafic de drogue), et affirment que les revenus engendrés contribuent au financement des réseaux islamistes radicaux. Une importante communauté syro-libanaise d'environ 25 000 personnes y est installée depuis une quarantaine d'années.
Le Sénat des Etats-Unis étudie actuellement une résolution présentée par le Parti républicain demandant à l'Organisation des Etats Américains (OEA) la création d'une "force de travail antiterroriste" dans la région. Selon les promoteurs de cette résolution, la force antiterroriste devrait être associée au Comité contre le terrorisme inetraméricain (CICTE), lui-même émanant de l'OEA dont les liens avec Washington sont anciens et quasiment structurels.
Cette résolution a provoqué un certain agacement du côté du gouvernement brésilien traditionnellement sourcilleux quant à sa souveraineté. Elle n'en est pas moins un indice supplémentaire - un "signal fort" - du regain d'intérêt des Etats-Unis pour l'Amérique latine. En 2007, un bureau du FBI devrait être ouvert dans la capitale paraguayenne, Ascuncion, afin d'y traquer les "cellules dormantes" liées à la mouvance islamiste...
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