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Casus Belli
14 décembre 2005

L'armée bolivienne restera-t-elle dans ses casernes ?

escudo_ejercito1Longtemps connue pour son instabilité politique (160 coups d'Etat depuis son indépendance en 1825...), la Bolivie élira dimanche prochain son prochain président. Le candidat indigéniste Evo Morales semble en mesure d'accéder au pouvoir. Les sondages le donnent en effet favori, au grand dam des entrepreneurs boliviens et de l'ambassade des Etats-Unis à La Paz qui n'a jamais caché son aversion pour celui qui défend les cultivateurs de coca et affiche de solides convictions socialistes. En 2002, l'ambassadeur nord-américain avait provoqué un tollé en déclarant que les Etats-Unis ne pourraient tolérer l'arrivée d'Evo Morales au pouvoir...
L'armée bolivienne tolèrera-t-elle ce que les Etats-Unis ne pourraient accepter ? C'est sans doute pour envisager ce scénario qu'Evo Morales a récemment rencontré des officiers supérieurs du ministère de la Défense qui se sont engagés à le servir loyalement s'il était élu président de la République. Evo Morales s'est, quant à lui, prononcé pour le maintien du service militaire et a juré de défendre le drapeau bolivien, s'attirant ainsi de chaleureux applaudissements de la part des militaires qui assistaient à cette rencontre.
Il serait cependant imprudent de parler de lune de miel entre le bouillant candidat et la haute hiérarchie militaire. Il y a trois semaines, la presse se faisait en effet l'écho de la disparition de vingt-huit missiles anti-aériens HN-5 de fabrication chinoise en dotation dans l'armée bolivienne. Le Président de la République et le Commandant de l'armée affirmèrent que ces missiles avaient été détruits en raison de leur "obsolescence" et de leur "dangerosité". Evo Morales, ainsi que certains analystes militaires, estimaient que cette disparition était l'oeuvre des Etats-Unis qui, convaincus de son élection à la présidence, ne voulaient pas voir de telles armes tomber entre les mains d'un ami de Hugo Chavez et de Fidel Castro... Selon certaines sources, ces missiles auraient été démontés entre le 2 et le 4 octobre 2005 puis embarqués à bord d'un avion C-130 de l'armée nord-américaine pour une destination inconnue.
Il est à noter des que des diplomates français ont reçu au Quai d'Orsay, à la fin de mois de septembre dernier ,Evo Morales "dans le cadre des relations habituelles [que la France entretient] avec les forces politiques boliviennes."

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