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Casus Belli
18 octobre 2005

Les ambitions nucléaires du Vénézuela

v_n_zuela_chavez2Alors que le président vénézuélien Hugo Chavez s'apprête à effectuer une visite officielle à Paris (la deuxième de l'année, après celle du mois de mars), un fonctionnaire de l'administration Bush en charge des affaires latino-américaines a fait part de l'inquiétude des Etats-Unis de voir le Vénézuela se procurer de la technologie nucléaire. Selon ce témoignage publié par le Washington Times, quotidien proche des milieux républicains, cette acquisition ne serait que le premier pas vers la constitution d'un arsenal nucléaire vénézuelien. Une première en Amérique latine...
Selon des sources diplomatiques argentines, le Vénézuela aurait cherché à se procurer un réacteur nucléaire à des fins pacifiques auprès de deux pays d'Amérique du Sud : l'Argentine et le Brésil. Ce réacteur servirait à améliorer l'exploitation pétrolière dont le Vénézuela est le cinquième producteur mondial. De fait, Hugo Chavez a récemment déclaré qu'il était prêt à envisager une coopération avec plusieurs pays. Pour les Etats-Unis, l'Iran figure au nombre de ces pays. Il est vrai que lors de sa visite à Téhéran l'an dernier, le président vénézuelien a apporté son soutien au régime iranien désireux de développer des activités nucléaires. "Il y a beaucoup d'allées et venues" entre les deux pays explique, sous le couvert de l'anonymat, le fonctionnaire nord-américain.
Il convient de placer ces déclarations dans le contexte de tensions qui prévalent entre Washington et Caracas depuis plusieurs mois : accusations mutuelles de destabilisation, guerre d'influence, guerre des ondes...
Le continent latino-américain semblait à l'abri de la prolifération nucléaire. En réalité, le Brésil s'était livré à des activités de recherche dans le domaine nucléaire il y a une trentaine d'années. En 1985, lorsque le pays recouvra ses institutions démocratiques, il fut proclamé que le Brésil mettait un terme au nucléaire militaire. En réalité, le pays diversifie ses sources énergétiques, trop dépendantes de l'hydroélectricité, et envisage la construction d'une troisième centrale nucléaire.
Le Brésil est membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique et signataire du Traité de non prolifératon nucléaire. Or, il semble que les militaires brésiliens (en particulier la Marine) ont, eux aussi, poursuivi leurs recherches...

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