Fidel Castro, dealer de cocaïne

La rumeur écumait depuis longtemps déjà : Fidel Castro aurait couvert un trafic de drogue vers les Etats-Unis en utilisant Cuba comme lieu de transit de la cocaïne en provenance de Colombie.
L'information est reprise par la presse colombienne et est le fait de l'ancien bras droit de feu Pablo Escobar (principal chef de cartel exécuté en 1993), John Jairo Velasquez, qui vient de publier un livre intitulé "El verdadero Pablo" (Le vrai Pablo) dans lequel il révèle que les relations entre le président cubain et le trafiquant furent constantes et fluides. "Pablo a conservé de son séjour au Nicaragua une amitié avec Fidel" déclare Velasquez qui ajoute que les liens entre les deux hommes ont été facilités par le M 19, un mouvement de guérilla colombien aujourd'hui démobilisé. Popeye (le surnom de Velasquez) affirme que le trafic était personnellement dirigé par Raul Castro, le frère de Fidel. La juteuse affaire aurait cessé arpès que la DEA (Drug Enforcement Administration) eut saisi une importante cargaison de cocaïne. Cette prise jeta la lumière sur la responsabilité des autorités cubaines qui réagirent en organisant, en 1989, une parodie de procès au terme duquel le général Arnaldo Ochoa, victime expiatoire du régime castriste, fut condamné à mort.
Il y a quelques semaines, un journaliste alemano-uruguayen, José Antonio Friedl, avait déjà évoqué les liens entre le Lider Maximo et les cartels de la drogue dans un livre intitulé "El gran engano" (La grande tromperie).
Ces accusations ne sont pas récentes. Elles réjouissent l'opposition cubaine de Miami qui depuis plus de quarante ans ne cesse de vouloir la mort de Castro. Elles illustrent par ailleurs l'ignominie d'un régime reposant sur une nomenklatura revenue de tous ses idéaux.
Par un effet de miroir, on pourrait y lire les gesticulations d'Un Général dans son labyrinthe, grand roman de Gabriel Garcia Marquez, écrivain remarquable et servile propagandiste de Fidel Castro...